Affaire Tapie/Lagarde : le domicile et le cabinet de Claude Guéant perquisitionnés
C'est un nouvel épisode au coeur d'un long feuilleton. Le domicile et le cabinet parisiens de Claude Guéant, l'ancien ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy, ont été perquisitionnés mercredi matin par les hommes de la Brigade financière.
Les enquêteurs s'intéressent au rôle de celui qui fut, avant son poste ministériel, secrétaire général de l'Elysée, au moment de l'arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie dans le cadre du litige l'opposant au Crédit Lyonnais, suite au rachat de la société Adidas.
L'Elysée a-t-il forcé la main de Bercy ?
En juillet 2008, un tribunal arbitral avait rendu une décision jugée litigieuse, le versement de plus de 400 millions d'euros (dont 45 millions au titre du préjudice moral) à l'homme d'affaires par le Consortium de réalisation (CDR), l'organisme chargé de gérer le passif du Crédit Lyonnais. L'actuelle patronne du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, avait elle-même décidé, contre l'avis de certains de ses conseillers, de recourir à l'arbitrage. Les enquêteurs se posent la question : l'Elysée a-t-il forcé la main de Bercy ? Et selon les informations de France Info, des documents retrouvés mercredi matin accréditeraient cette thèse .
La Brigade financière a déjà perquisitionné le 28 janvier dernier les domiciles des trois juges-arbitres désignés en 2007 pour rendre la décision contestée, dont celui de Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel.
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