Affaire Merah : les avocats des familles demandent l'accès aux dossiers de la DGSE
Maitre Samia Maktouf est formelle : " Il est extrêmement important pour les familles des victimes que soit
retracé le parcours djihadistes de Mohammed
Merah ". L'avocate d' d'Abel Chennouf, dont le fils militaire fait partie des
victimes de Mohammed Merah, insiste
également sur le rôle endossé par Abdelkader Merah : " Son rôle dans l'endoctrinement salafiste de son
frère doit être précisé, voire son implication dans le passage à l'acte ",
déclare-t-elle.
Une quête de la vérité qui ne sera possible, selon les
deux avocats de familles des victimes, que si la
justice peut avoir accès à certaines
pièces du diossier, aujourd'hui encore classées secret défense. C'est le cas
notamment des rapports de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure), dont ils demandent qu'ils soient déclassifiés à leur
tour. En effet, le ministre de l'Intérieur avait déjà accepté il y a
quelques jours la dé-classification de documents de la DCRI, la Direction
Centrale du Renseignement Intérieur. Mais c'est " insuffisant ", estiment
Maître Samia Maktouf et Maître Jean Tamalet. Tous deux vont donc maintenant solliciter le ministre de la
Défense, Jean-Yves Le Drian, et les juges, " pour leur demander la dé-classification
des documents d'autres services ", notamment ceux de la DGSE, susceptibles selon eux d'éclairer notamment le parcours
de Merah à l'étranger.
Avant de tomber sous les balles du RAID, lors
de l'assaut de son appartement toulousain, Mohammed Merah s'était revendiqué d'Al Qaïda. Par
ailleurs, selon Abdelghani, l'aîné des Merah, Abdelkader aurait été la
" source principale du radicalisme " de son jeune frère Mohamed.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.