Mohamed Merah a-t-il bénéficié de complicités pour commettreses crimes ? Les enquêteurs en sont persuadés depuis quelques mois.Mardi, deux personnes, un jeune homme de 20 ans, et un autrede 23 ans, ont ainsi été interpellées dans deux quartiers de Toulouse. Lesinterpellations ont été menées par la sous-direction antiterroriste (Sdat) etla police judiciaire toulousaine. Elles doivent être interrogées sur leurs liensavec le "tueur au scooter", qui avait abattu en mars 2012 septpersonnes à l'aide d'un arsenal impressionnant. Pour les enquêteurs, il estnotamment intéressant de savoir si ces deux hommes ont pu lui apporter une aidelogistique.Trois personnes ont déjà été interpellées dans le cadre decette enquête ; toutes les trois ont été relâchées.Les familles de victimes s'impatiententDans cette affaire, seul un homme est pour l'instant mis enexamen, pour complicité d'assassinats : le frère du tueur, AbdelkaderMerah, incarcéré à la prison de Fresnes. Il a reconnu avoir été présent lors duvol du scooter qui devait être utilisé lors des meurtres, mais refuse toujoursde donner le nom du troisième homme présent lors de ce vol.Ces nouvelles interpellations arrivent alors que lesfamilles des sept victimes de Mohamed Merah ont été reçues lundi et mardi parles juges antiterroristes en charge du dossier. Et leur sentiment à l'issue decette rencontre est très clair ; c'est la déception et la frustration quidominent. Déception, parce que l'enquête semblait jusqu'alors patiner quelquepeu. Frustration, car, selon Me Olivier Morice, avocat de l'une desfamilles, "les familles ne comprennent pas que Mohamed Merah n'ait pu êtreinterpellé vivant [...] et elles n'ont toujours pas d'explication sur lesdysfonctionnements graves qui ont eu lieu, et qui ont empêché cetteinterception" .Avec ces deux interpellations, elles espèrent elles aussi enapprendre un peu plus.