Cet article date de plus de treize ans.

Affaire Karachi : Renaud Donnedieu de Vabres placé en garde à vue

L'ancien ministre de la Culture est interrogé en tant qu'ancien conseiller spécial au cabinet du ministre de la Défense François Léotard sur une possible corruption en marge de contrats d'armement et de la présidentielle de 1995. Les policiers de la DNIF enquêteraient aussi sur un possible enrichissement personnel de proches d'Edouard Balladur.
Article rédigé par Elodie Guéguen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Nathanaêl Charbonnier Radio France)

 

Il s'agit
de la première arrestation d'une personnalité politique dans l'affaire
Karachi. L'ancien ministre UMP de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres a été interpellé chez
lui ce matin par les policiers de la Division nationale des investigations
financières (DNIF). Les enquêteurs ont
aussi perquisitionné son domicile.

Renaud
Donnedieu de Vabres est un "balladurien" de la première
heure. Entre 1993 et 1995 il était le
conseiller spécial de François Léotard au minsitère de la Défense. A ce
titre, il a joué un rôle
clé dans la négociation de contrats d'armement passés avec le Pakistan et avec l'Arabie Saoudite.
Les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire
sont sur la piste d'un possible détournement de commissions en marge de la vente
par la France de sous-marins et de
frégates. Des pots-de-vin
auraient pu servir à financer illégalement
la campagne présidentielle de Balladur en 95.

 Selon nos informations, les
policiers de la DNIF enquêtent aussi sur un
possible enrichissement personnel de proches d'Edouard Balladur. Les patrimoines et comptes bancaires des uns et
des autres sont étudiés à la loupe depuis
plusieurs mois.

Renaud Donnedieu de Vabres devrait être présenté demain aux juges en charge du volet financier de l'affaire Karachi après avoir passé la nuit en garde à vue. Il va aussi être entendu par les
enquêteurs de la division nationale des investigations financières  de la Direction centrale de la police judiciaire à Nanterre.

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