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Affaire Karachi : l'enquête qui visait Brice Hortefeux classée sans suite

L'ex-ministre de l'Intérieur était soupçonné de "violation du secret professionnel" après la révélation d'une conversation téléphonique avec Thierry Gaubert, mis en cause dans l'affaire. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux et l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy Thierry Gaubert, en 2011. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Le parquet de Paris a classé sans suite, jeudi 22 décembre, l'enquête préliminaire pour violation du secret professionnel ouverte après la révélation d'une conversation téléphonique entre Brice Hortefeux et Thierry Gaubert dans le volet financier de l'affaire Karachi. L'infraction n'a pu être caractérisée car l'enquête n'a pas mis au jour d'élément contredisant les explications de l'ancien ministre de l'Intérieur, précise une source judiciaire.

Dans cette conversation du 14 septembre, l'ancien ministre prévenait Thierry Gaubert que son épouse "balançait beaucoup" aux enquêteurs sur son rôle présumé dans un éventuel financement illégal de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995. Thierry Gaubert est un ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, alors le directeur de campagne d'Edouard Balladur. Il a été mis en examen en novembre pour recel d'abus de bien sociaux et subornation de témoin.

Un divorce au cœur de l'affaire

Selon le témoignage d'Hélène de Yougoslavie, ex-compagne de Gaubert, son mari se serait rendu à plusieurs reprises à l'étranger dans les années 1990 pour y rapporter des sacoches pleines d'argent liquide.

Fin septembre, Brice Hortefeux a expliqué avoir averti Thierry Gaubert sur la foi de "rumeurs de presse, et plus exactement, un site Internet [Mediapart, le 13 septembre], évoquant un témoin qui accable Thierry Gaubert." Le site internet Mediapart a effectivement évoqué un tel témoignage le 13 septembre, mais sans mentionner qu'il s'agissait de celui de Mme Gaubert. "Je connais bien la famille, je sais qu'ils étaient en train de divorcer et j'ai eu une première intuition" sur l'identité de ce témoin, a justifié Brice Hortefeux, sous-entendant que les propos d'Hélène de Yougoslavie relevaient de l'affabulation.

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