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Affaire des "fadettes": le procureur Courroye se défausse sur l'IGS

Après la décision de la Cour de cassation d'annuler l'enquête menée par le parquet de Nanterre, sous la houlette de Philippe Courroye en estimant qu'il avait violé la loi sur le secret des sources, le procureur se défend et semble faire porter la responsabilité des fautes éventuelles sur l'Inspection générale des services.
Article rédigé par Elodie Guéguen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Philippe Courroye persiste et signe : dans cette affaire, il n'a pas commis la moindre infraction pénale. En septembre 2010, il a chargé l'IGS -la police des polices - d'une enquête pour identifier l'origine des fuites sur l'affaire Bettencourt. Les policiers ont alors demandé aux opérateurs de téléphone les factures détaillées d'un certain nombre de personnes. Parmi elles, des journalistes. La profession est protégée par la loi. Les reporters du Monde auraient dû être informés de cette enquête et donner leur accord pour que la police épluche leurs correspondances. L'IGS ne l'a pas fait, et cela, Philippe Courroye l'ignorait, affirme son avocat sur France Info.

Une ligne de défense claire en vue de la prochaine convocation du procureur chez la juge d'instruction. Philippe Courroye pourrait être mis en examen. Reste que les enquêteurs de l'IGS ne semblent pas prêts a porter le chapeau. D'ailleurs, dit une source policière proche du dossier, "il existe de nombreuses notes écrites prouvant que la parquet de Nanterre était à la manoeuvre " et que "les policiers ont agi sur instruction ". On verra bien quelle sera la version jugée la plus crédible, commente un syndicaliste : la version de l'IGS, une institution sérieuse et respectée, ou la version de Philippe Courroye, un procureur médiatique et réputé.

Pour le journaliste du Monde concerné, Gérard Davet, la défense du procureur "est commode " et peu convaincante.

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