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Affaire Boulin : un ancien ministre affirme connaître les responsables

Jean Charbonnel se dit prêt à livrer à la Garde des Sceaux les noms des deux personnes qu'Alexandre Sanguinetti, figure du gaullisme et membre influent du Service d'action civique, lui a présenté comme étant responsables de la mort de Robert Boulin en 1979.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

"Il me dit : tu as bien compris qu'il a été assassiné ? C'est X et Y et je t'en dirai davantage à Paris. Il ne m'en a jamais reparlé, je n'ai pas eu l'occasion de le revoir" , raconte Jean Charbonnel. L'ancien ministre raconte avoir rencontré Alexandre Sanguinetti fin 1979 à Brive, à l'occasion d'un dîner-débat. Il s'agirait du commanditaire et de l'exécutant de l'assassinat.

Jean Charbonnel affirme aussi être prêt à livrer ces deux noms à la Garde des Sceaux, Christiane Taubira. Prudent, il précise qu'il a placé ces deux noms dans un coffre...

Selon la thèse officielle, Robert Boulin, mis en cause dans une affaire immobilière, s'est suicidé en absorbant des barbituriques. Son corps a été retrouvé dans l'Etang Rompu, à Saint-Léger-en-Yvelines, dans 50 centimètres d'eau, le 30 octobre 1979. Sa famille a toujours parlé d'un assassinat politique.

Le procureur général de Paris s'est opposé, en juin 2011, à la réouverture de l'enquête, réclamée par la fille de Robert Boulin. Forte de ces nouvelles révélations, la famille en appelle désormais à la ministre de la Justice.

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