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Abdeslam : les questions que se posent encore les enquêteurs

Salah Abdeslam devrait donc être remis aux autorités judiciaires françaises dans un délai maximum de 3 mois. Et les six magistrats antiterroristes parisiens chargés de l'enquête sur les attentats du 13 novembre, attendent son arrivée de pied ferme pour faire avancer leur instruction.
Article rédigé par Jean-Philippe Deniau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le complexe pénitentiaire de Bruges où Salah Abdeslam est emprisonné depuis samedi soir © REUTERS / Eric Vidal)

L'enquête avait jusqu'à présent permis de déterminer comment Abdeslam avait préparé les attentats et comment il y avait participé. Depuis l'été dernier, il a effectué pas moins de cinq voyages en Europe pour recruter les membres du commando, il a acheté le matériel et loué les véhicules pour commettre les attaques du 13 novembre. On sait également comment Abdeslam a disparu au cours de cette même nuit, après avoir très certainement renoncé à commettre un attentat suicide dans le 18ème arrondissement, deux complices sont spécialement venus de Bruxelles pour le récupérer. La justice française attend maintenant qu'Abdeslam lui soit remis pour éclaircir le reste : où sont ses deux complices toujours en fuite Mohamed Abrini et Soufiane Kayal ? A-t-il préparé ces attentats en liaison directe avec les chefs de l'Etat Islamique ? Existe-t-il d'autres membres qui seraient toujours prêts à agir sur le sol européen ? L'arrestation d'Abdeslam est pour la justice bien plus que cet immense soulagement exprimé hier soir par le procureur, car, s'il continue de vouloir coopérer comme l'a laissé entendre son avocat, ses déclarations constituent une chance inespérée de faire avancer la lutte contre le terrorisme de l'EI en Europe. 

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