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A Marseille, les gendarmes enquêtent sur des liens entre Guérini et Squarcini

Le président PS des Bouches-du-Rhône est soupçonné d'être intervenu pour faire augmenter le salaire du fils du chef de la Direction centrale du renseignement intérieur.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Le président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, à sa sortie du palais de justice de Marseille, le 15 février 2012. (BORIS HORVAT / AFP)

Le parquet de Marseille a ouvert une enquête préliminaire sur les relations entretenues par le président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, avec Bernard Squarcini, le directeur de la Direction centrale du renseignement intérieur, a-t-on appris vendredi 24 février. 

Soupçonné de "trafic d'influence" et "recel"

Jean-Noël Guérini est soupçonné d'être intervenu auprès de la société d'économie mixte Treize Développement pour faire augmenter le salaire de Jean-Baptiste Squarcini, fils de Bernard Squarcini, embauché le 1er décembre 2005. 

L'enquête préliminaire, confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Marseille, concerne des faits de "trafic d'influence" et de "recel". Elle fait suite à des demandes de réquisitoires supplétifs du juge d'instruction Charles Duchaine, qui a mis en examen Jean-Noël Guérini en septembre dernier, notamment pour "association de malfaiteurs". Le sénateur socialiste est mis en cause par l'une des personnes mises en examen dans le dossier.  

Le dépaysement de l'affaire rejeté

Par ailleurs, des écoutes téléphoniques laissent à penser au juge Duchaine que Jean-Noël Guérini a bénéficié d'informations sur l'enquête. Le juge avait demandé la levée de l'immunité parlementaire du sénateur des Bouches-du-Rhône, qui a refusé de répondre à ses questions le 15 février dernier. Jean-Noël Guérini avait pour sa part demandé à la cour d'appel d'Aix-en-Provence le dépaysement du dossier au motif de "fuites répétées dans la presse". Ce dépaysement a été rejeté jeudi par le procureur général de la cour d'appel. 

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