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12 années de réclusion criminelle pour l'homme qui a transmis le sida

L'homme qui comparaissait depuis lundi devant les assises des Bouches-du-Rhône pour avoir volontairement exposé ses partenaires au VIH a été condamné à douze ans de réclusion criminelle.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Christophe Morat, condamné à 12 ans de réclusion criminelle, lors de son arrivée au Assises des Bouches-du-Rhône © Maxppp)

La Cour d'assises des Bouches-du-Rhône a condamné ce jeudi Christophe Morat a douze ans de réclusion criminelle. Il était jugé depuis lundi pour avoir sciemment transmis le VIH. Il a contaminé une femme et en a exposé cinq autre à ce risque. Christophe Morat était jugé pour "administration volontaire de substances nuisibles" à plusieurs femmes, ayant entraîné pour l'une d'entre elles, contaminée, "une mutilation ou une infirmité permanente" et pour cinq d'entre elles, séronégatives, une atteinte à l'intégrité psychique, le tout "avec préméditation et en état de récidive légale".

L'avocate générale avait requis 15 ans de réclusion criminelle. Elle a estimé que l'accusé était un homme "théâtral, comédien ", "charmeur, séducteur ", mais qui possédait "deux personnalités ", le "tendre" et le personnage "abject, qui parle de manière dure ". En 2005, Christophe Morat avait déjà été condamné pour des faits similaires et avait écopé de six ans de prison. Dès sa sortie, il a eu de nombreuses aventures sexuelles et l'avocate générale a estimé qu'il était "en chasse ".

L'accusé s'est excusé

La défense a quant à elle tenter de démontrer l'absence de préméditation. "Si l'on veut maximiser ses chances (de contamination), c'est un rapport sexuel avec éjaculation ", a expliqué Me Masson, un des avocats de Christophe Morat, alors que avec la plupart des femmes, il se retirait avant.

Christophe Morat a confié avoir pris la décision de ne pas mettre de préservatifs mais a nié avec menti sur les risques qu'encouraient ses partenaires. A la fin de l'audience, il a de nouveau demandé pardon à ses ex-compagnes présentes sur le banc des parties civiles.

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