Justice : des ONG demandent à l’État d’interdire les contrôles au faciès
Une action d’un collectif d’ONG met en demeure l’État d’interdire sous quatre mois les contrôles au faciès qui seraient menés par les forces de l’ordre. Les syndicats de police nient l’existence même d’une discrimination.
Les contrôles au faciès, soit les contrôles de police qui visent essentiellement des personnes de couleur, ou d’origine étrangère, sont récurrents, selon ceux qui les subissent. Des passants racontent être régulièrement sujets à des contrôles et des insultes de la part des forces de l’ordre. Pour la première fois, des associations lancent une action de groupe contre l’État. "Ce qui est demandé, c’est la disparition de tous ces contrôles sans aucun rapport avec la production d’un délit ou d’un crime, ça doit absolument s’arrêter, parce que ça crée une humiliation dans cette frange de la population, et ça ne sert à rien", explique maître Thomas Lyon-Caen, l’avocat du collectif d’ONG.
Pas de discrimination, selon la police
Ce recours vise le Premier ministre, Jean Castex, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti. Les ONG exigent que d’ici quatre mois, cette discrimination soit interdite, et qu’un dispositif de plainte efficace soit mis en place. Les syndicats de policiers nient l’existence des contrôles au faciès.
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