Inscription de l'IVG dans la Constitution : "Une belle chose pour tout le monde", "un privilège"… Les touristes étrangères saluent cette décision

Des centaines de personnes se sont réunies à Paris, lundi 4 mars, après le vote du Congrès pour inscrire l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution. Des Françaises mais aussi de nombreux touristes étrangers ont célébré cet événement historique au Trocadéro.
Article rédigé par Marion Ferrere
Radio France
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Des femmes réunies place du Trocadéro à Paris, lundi 4 mars, après le vote par le Congrès de l'inscription de l'IVG dans la Constitution. (ADNAN FARZAT / NURPHOTO)

La plupart des touristes sont venus se photographier sur l'esplanade devant la Tour Eiffel, lundi 4 mars. Mais ce même jour, un écran géant a été installé pour retransmettre en direct le vote au Congrès pour l'inscription de l'avortement dans la Constitution française. Des étrangers, curieux, se sont alors arrêtés pour écouter les discours retransmis au Trocadéro. Parmi eux, Olassa, une réfugiée ukrainienne très émue après le vote du Congrès. "J'essaie de retenir tous les discours pour savoir comment je pourrais faire pour mettre en place la même chose en Ukraine à mon retour", assure-t-elle.

"Ça me donne vraiment le sourire. C'est très important et ça me touche énormément. Ca ne représente pas seulement une belle chose pour la France. En fait, c'est pour tout le monde."

Olessa

à franceinfo

Ce sentiment est également partagé par Maria, une trentenaire venue de Russie. "Ce n'est pas une journée importante uniquement pour les Françaises, c'est une journée importante pour toutes les femmes dans le monde. Je suis surprise que l'avortement soit encore une question, que la loi Veil puisse être un jour remise en cause. C'est un sujet de femmes et non d'hommes : il s'agit de notre corps et c'est à nous de pouvoir décider", dit-elle.

Maria, enceinte, ajoute : "J'attends une fille. Je veux pouvoir lui parler de tout ça et qu'elle puisse avoir le choix. Dans mon pays, c'est impossible." Elle rappelle la difficulté de manifester en Russie et juge que les Françaises sont un exemple.

"Vous descendez toujours dans la rue pour partager votre opinion. Parfois, ça ne marche pas mais au moins on voit que c'est toujours possible. C'est un privilège."

Maria

à franceinfo

Pour autant, d'après des militantes françaises présentes dans la foule, il reste beaucoup à faire en France. "Aujourd'hui, se faire avorter c'est parfois changer de département, il manque des médecins", juge notamment Violette, interrogée par franceinfo. "Des freins à l'avortement sont toujours présents", tient-elle à rappeler. Un combat que ces femmes françaises vont continuer de défendre dans la rue dès vendredi 8 mars, à l'occasion de la journée internationale des Droits des femmes.

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