IVG aux Etats-Unis : la Chambre des représentants de l'Arizona vote l'abolition d'une loi de 1864 interdisant l'avortement

Cette loi, condamnée par Joe Biden et critiquée de façon plus modérée par Donald Trump, interdisait tout avortement dès le moment de la conception.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des manifestants réclamant l'accès à l'avortement mobilisés devant la Cour suprême de l'Arizona, à Phoenix (Etats-Unis), le 17 avril 2024. (REBECCA NOBLE / GETTY IMAGES / AFP)

La Cour suprême de l'Arizona a jugé applicable une loi de 1864 interdisant la quasi-totalité des avortements le 9 avril, mais la Chambre des représentants de cet Etat a voté l'abolition de ce texte ancien, mercredi 24 avril. C'était la troisième tentative en trois semaines, après le ralliement de trois élus républicains. Le Sénat de cet Etat doit désormais organiser un vote sur la question au cours de la semaine prochaine, a expliqué la chaîne NBC.

Cette loi, condamnée par Joe Biden et critiquée de façon plus modérée par Donald Trump, interdisait tout avortement dès le moment de la conception, sauf si la vie de la mère était en danger. Ni le viol ni l'inceste n'étaient considérés comme des exceptions valables.

Une loi restée en sommeil depuis des décennies

Cette loi est redevenue applicable brièvement après la décision rendue le 9 avril par la Cour suprême de cet Etat du Sud-Ouest des Etats-Unis. Le fait que ce texte, resté en sommeil depuis des décennies, ait pu de nouveau entrer en vigueur découlait de la décision historique de juin 2022. Cet arrêt prend acte du revirement de jurisprudence de la Cour suprême des Etats-Unis qui redonnait aux Etats toute latitude pour légiférer dans ce domaine. Depuis, une vingtaine ont interdit ou sévèrement restreint l'accès à l'IVG.

La décision "de réimposer une loi datant d'une époque où l'Arizona n'était pas un Etat, où la guerre civile faisait rage et où les femmes ne pouvaient même pas voter, restera dans l'Histoire comme une tache sur notre Etat", avait déploré le 9 avril la procureure générale de l'Arizona, démocrate. Après la décision de la Chambre des représentants, elle a réagi sur X, se disant "reconnaissante que la raison ait prévalu aujourd’hui", et se réjouissant de "l’abrogation d'une interdiction draconienne et quasiment totale de l’avortement"

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