Cet article date de plus de huit ans.

IVG : nombre stable depuis dix ans mais de fortes disparités

Selon une étude, le nombre d'IVG en France métropolitaine est stable depuis une dizaine d'année, avec 218 100 IVG réalisées en 2015. De fortes disparités persistent toutefois dans l'offre de soin.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'offre de soin n'est pas répartie de manière égale sur le territoire et le rapport pointe également des "écueils" dans le déroulement du parcours de soin" © MaxPPP)

La Commission sur les données et la connaissance de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) a publié ce mercredi son rapport dans le cadre du programme national d'action pour améliorer l'accès à l'IVG en France. Selon cette étude, "le nombre d'IVG en France métropolitaine est stable depuis une dizaine d'année, avec 218 100 IVG réalisées en 2015.

Il y a cependant, relève le rapport, de "fortes disparités régionales". Le nombre d'IVG varie selon les régions "entre 11 et 34 IVG pour 1000 femmes en 2015", explique le rapport. "Les femmes de 20 à 24 ans sont les plus concernées par le recours à l'IGV" selon ce rapport. L'offre de soin n'est pas répartie de manière égale sur le territoire et le rapport pointe également des "écueils" dans le déroulement du parcours de soin". Parmi eux, les délais entre le premier contact et le premier rendez-vous. Mais aussi la distance entre le domicile de la femme et le centre qui pratique les IVG.

Une offre inégale d'une région à l'autre

Les difficultés d'accès à l'IVG, peuvent être, précise le rapport, "périodiques comme au mois d'août ou à Noël, ou locales, du fait d'une offre inégale d'une région à l'autre". Le rapport note que "l'évolution du paysage hospitalier, du fait "d'un nombre non négligeable de restructurations, a pu modifier de manière substantielle le nombre et la localisation des établissements de santé pratiquant des IVG dans certaines régions".

A LIRE AUSSI ►►► Le gouvernement sonne l'alarme contre les sites anti-IVG

"Des difficultés persistent" explique le rapport, "notamment chez les femmes les plus jeunes" ou qui sont dans une situation de précarité, soit économique soit pour les femmes qui sont en situation irrégulière. Ces deux catégories de femmes sont aussi celles qui ont le moins recours que les autres à l'IVG médicamenteuse. L'une des raisons étant la part d'IGV tardives chez ces deux catégories de populations. 

Le rapport qui se base sur un an de travaux, se prononce pour des recommandations : améliorer l'information partagée entre les différents services de soins, mieux répondre aux besoins d'information sur les difficultés d'accès, les parcours et les inégalités sociales, améliorer la connaissance en matière d'attentes et de satisfaction des femmes et renforcer le respect de la confidentialité notamment. La Commission sur les données et la connaissance de l'IVG a été créé en 2015 par la ministre de la Santé, Marisol Touraine.

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.