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Incidents du 11 Novembre : des groupuscules sous surveillance

Les incidents lors de la commémoration du 11 Novembre sur les Champs-Elysées lundi ont vraisemblablement été provoqués par des groupuscules d'extrême droite. Des groupes qui détournent l'image des "Bonnets rouges", symbole de la contestation bretonne, et qui sont bien connus de la police et de la justice.
Article rédigé par Elodie Guéguen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (LCHAM/SIPA Autre)

Les groupuscules d'extrême droite
sont en pleine ébullition. C'est eux qui, selon la préfecture de police de
Paris, auraient cherché à perturber la cérémonie commémorative du 11 Novembre, lundi matin sur les
Champs-Elysées à Paris. Le président François Hollande y a été sifflé. 73 personnes ont été interpellées par
la police. Quatre ont été placées en garde à vue. Certains manifestants s'en
seraient pris aux forces de l'ordre. La police comme la justice affirment que
les fauteurs de troubles sont bien connus des services de renseignement.

A LIRE ►►► 11 Novembre : Hollande
sifflé, quatre hommes en garde à vue
 

Depuis quelques semaines dans des
actions coup de poing menées à Paris, ces militants portent des bonnets rouges,
à l'instar des Bretons en lutte contre le matraquage fiscal. On en a vu s'en
prendre à un portique écotaxe sur le périphérique, on en a vu aussi allumer des
fumigènes Place de la Bastille.

Mais "il ne faut pas s'y
méprendre
" prévient un haut gradé de la police, "ces militants
appartiennent en fait à des mouvements d'extrême droite. Leur couvre-chef leur
servirait de couverture
". Un magistrat explique quant à lui : "Nous
les connaissons depuis l'avènement de la Manif pour tous. Ils appartiennent au Printemps
français
,
au Renouveau français ou même
au mouvement royaliste Action française
". Dans un Tweet, le Printemps français
affirme ne pas avoir appelé à manifester.

A LIRE ►►► Qui sont les groupuscules
d'extrême droite ?

Ces groupuscules rassemblent plusieurs
centaines de personnes, jeunes le plus souvent, surveillés comme le lait sur le
feu par les services de renseignements. Ils seraient "ragaillardis, de
mieux en mieux organisés
", explique-t-on à la préfecture de police, "la
rue est devenue leur terrain de jeu
 et le harcèlement des
politiques leur occupation favorite
". En juin dernier, Jean-Marc Ayrault a engagé la dissolution de plusieurs groupes. Sur le qui-vive les forces de
police scrutent à la loupe les échanges de ces militants sur les réseaux
sociaux ainsi que les appels à manifester.

DECRYPTAGE ►►► Groupuscules d'extrême droite : "Se faire entendre
par la violence"

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