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Implants mammaires : l’autorité de santé veut renforcer la surveillance

Après plusieurs cas de rupture de prothèses mammaires en silicone Poly implant de synthèse (PIP), l’Agence des produits de santé recommande de renforcer la surveillance des femmes porteuses. Et de retirer les deux prothèses en cas de suspicion de rupture…
Article rédigé par franceinfo
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L’Agence française des produits de santé avait décidé en mars dernier de suspendre l’utilisation de ces prothèses en silicone Poly implant de synthèse (PIP), après plusieurs cas de rupture. Quelque 500 plaintes avaient été déposées.

Les analyses menées par l’Afssaps ont confirmé que, si le gel utilisé par ce fabricant, PIP, était bien à base de silicone, il ne s’agissait pas de silicone à usage médical.
Les tests ont par ailleurs confirmé la fragilité de l’enveloppe remplie de gel PIP. Ce qui explique des ruptures de poches plus fréquentes et plus précoces que sur des produits conformes.
Et pour compléter le tableau, il s’avère que le gel PIP est plus irritant que les autres, ce qui peut conduire à des réactions inflammatoires chez certaines femmes.

L’Afssaps recommande donc de renforcer la surveillance des femmes qui ont reçu ces prothèses : une échographie tous les six mois, au lieu d’un seul examen par an. Elle recommande également, en cas de suspicion de risque de rupture, de retirer les deux prothèses.

La société PIP, placée en liquidation le 30 mars dernier par le tribunal de commerce de Toulon, a écoulé l’essentiel de la production à l’étranger. Mais en France, ce sont tout de même quelque 30.000 femmes qui ont reçu ces prothèses.
_ Une enquête préliminaire a par ailleurs été ouverte par le pôle santé publique du parquet de Marseille.

Gilles Halais, avec agences

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