Cet article date de plus d'un an.

Seine-et-Marne : l'association la Cimade reprend ses activités au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, après plus de deux mois de retrait

La Cimade a décidé d’une reprise de ses activités d’aide à l’exercice des droits au sein du centre du Mesnil-Amelot (Seine et Marne) à compter de jeudi 20 avril 2023. L’association avait suspendu ses actions pendant une dizaine de semaines après avoir réalisé qu'elle ne pouvait pas mener à bien sa mission.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Cour du Centre de Rétention Administrative du Mesnil-Amelot le 06 mai 2019 (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Après deux mois et demi de droit de retrait, l'association d'aide juridique aux étrangers, la Cimade, a réintégré jeudi le CRA (Centre de rétention administrative) du Mesnil-Amelot, a appris ce vendredi franceinfo auprès de l'association.

>>> "Le droit n'est pas respecté" : pourquoi les Centres de Rétention Administrative français, notamment le Mesnil-Amelot sont pointés du doigt par la Cimade

Le 2 février dernier, l'équipe de l'association chargée d'accompagner les étrangers en situation irrégulière envoyés dans ce centre (collé à l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle) en attendant leur expulsion, avait fait valoir son droit de retrait. Elle estimait alors qu'elle ne pouvait plus remplir sa mission, déplorant une "aggravation des conditions de rétention" et une accélération des "expulsions illégales".

Ce droit de retrait a donc duré pendant 11 semaines avant que la Cimade ne décide de reprendre ses activités dans ce centre de rétention. L'association explique avoir depuis rencontré des équipes du ministère de l'Intérieur. Toujours d'après la Cimade, il ressort de ces discussions que le ministère reconnaît "la justesse de ses analyses" sur l'illégalité de certaines expulsions. Elle dit aussi avoir obtenu "que soient sensibilisées les différentes préfectures concernées afin d’éviter la reconduction de telles situations à l’avenir". La Cimade explique toutefois "rester vigilante".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.