Ile-de-France : un train de déchets nucléaires sur les voies du RER
Actualisé à 12h50, avec l'arrivée du train
Le conteneur de combustibles usés italiens est parti du site de stockage d'Avogadro dans le Piémont italien. Il est ensuite passé par la gare de Chambéry lundi, où quelques manifestants écologistes ont protesté pacifiquement.
_ Le convoi a ensuite poursuvi sa route via l'Ain, la Saône-et-Loire et la région parisienne, où il a emprunté dans la nuit et au petit matin le réseau des Transiliens.
Selon le réseau "Sortir du nucléaire", la SNCF a diffusé en Ile-de-France de faux horaires afin que l'information réelle ne filtre pas, "faisant ainsi le jeu du lobby et de l'industrie", accuse l'association.
Le convoi est notamment passé par la gare de Villeuneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) où l'attendait une vingtaine de manifestants, dont Cécile Duflot. "Les usagers (du RER, ndlr) ne peuvent pas imaginer une seule seconde voyager à côté de déchets nucléaires alors que c'est la réalité", a déclaré la possible candidate d'Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle.
Le train a poursuivi sa route sur les lignes de RER, passant notamment par Versailles-Chantiers, où une dizaine de militants a déployé une banderole devant la gare : "Un train de déchets nucléaires va traverser votre ville, étiez-vous au courant ?".
Selon le réseau "Sortir du nucléaire", le convoi radioactif a même stoppé durant plusieurs minutes, à côté d'un RER où des passagers avaient pris place. Des passagers qui se sont retrouvés à moins de trois mètres des "castors" abritant le combustible hautement radioactif (voir les clichés du photographe Martin Leers).
Le train est finalement arrivé à bon port peu après midi : à la gare de Valognes, à une trentaine de km de l'usine de retraitement de La Hague. Les déchets seront transportés jusqu'à l'usine par la route, "dans les jours qui viennent", selon Areva.
Le convoi transporte 13 tonnes de déchets hautement radioactifs provenant du réacteur italien de Garigliano, mis à l'arrêt en 1982.
_ Selon l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, ce convoi a été soumis à une autorisation de l'Autorité de sûreté nucléaire et ne pose pas "de gros problèmes".
Gilles Halais, avec agences
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