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Il y a des "insuffisances" en matière de remplacement des enseignants absents en Seine-Saint-Denis

Le député et président du conseil général de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone (PS), a alerté mercredi le ministre de l'Education nationale Luc Chatel, sur ce point.Le président du conseil général a dit dans ce sens "soutenir" les parents et enseignants de Seine-Saint-denis qui ont manifesté devant le ministère de l'Education nationale.
Article rédigé par France2.fr
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Salle de classe à Montussan (33) (France3 Aquitaine)

Le député et président du conseil général de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone (PS), a alerté mercredi le ministre de l'Education nationale Luc Chatel, sur ce point.

Le président du conseil général a dit dans ce sens "soutenir" les parents et enseignants de Seine-Saint-denis qui ont manifesté devant le ministère de l'Education nationale.

"Faute de dotations suffisantes, les inspections académiques sont confrontées à une véritable pénurie d'enseignants remplaçants", dénonce Claude Bartelone.

Il "alerte" le ministre "sur les insuffisances de la politique éducative menée en cas d'absence des enseignants titulaires dans les écoles publiques élémentaires".

"En Seine-Saint-Denis, les associations de parents d'élèves ont recensé (depuis la rentrée de septembre 2009) 1.738 jours d'absences non remplacées", rapporte-t-il.

Une centaine de parents et professeurs venus de plusieurs villes de Seine-Saint-Denis, comme Aubervilliers, Rosny-sous-bois ou Saint-Ouen se sont rassemblés mercredi après-midi devant le ministère de l'Education nationale. Ils ont entonné des slogans tels que: "On veut des remplaçants, et des titulaires, pas des précaires" ou "ils suppriment des postes d'enseignants, pour nos classes on veut des remplaçants".

Les réponses de Luc Chatel
Le ministre de l'Education nationale a répondu mercredi à Claude Barterlone qu'il allait proposer trois pistes aux syndicats pour améliorer le système de remplacement des enseignants absents, en citant notamment la possibilité de "partenariats avec Pôle emploi".

Le ministre a évoqué trois pistes : une plus grande "réactivité", une plus grande "souplesse" et la diversification du "vivier" des remplaçants.

1) "Aujourd'hui, on remplace trop lentement les professeurs absents", il y a "un délai de carence de 14 jours pendant lesquels le lycée doit se débrouiller avec un professeur absent" et "c'est seulement au bout de 14 jours que le rectorat intervient, il faut que dès le premier jour les autorités académiques soient mobilisés", a-t-il expliqué.

2) "si vous avez un manque de professeurs de mathématiques à Paris et que vous avez des professeurs de mathématiques disponibles à Créteil, et bien les professeurs de Créteil ne peuvent pas aller à Paris. Donc on va assouplir ce dispositif" entre académies, a ajouté le ministre.

3) "Nous devons diversifier et enrichir notre vivier de remplacement, par exemple avec des partenariats avec Pôle emploi, en mobilisant ici ou là de jeunes retraités de l'Education nationale ou en travaillant avec des étudiants qui ne sont pas encore admis aux concours", a poursuivi Luc Chatel.

Interrogé sur Europe 1 pour savoir si les difficultés de remplacement n'étaient pas une conséquence des suppressions de postes de professeurs, le ministre a répondu "non, ce n'est pas un problème nouveau, il est nettement antérieur à la question de la réduction des postes dans l'Education nationale".

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