Il faut une "évolution des contenus des licences" de sciences humaines et sociales, a déclaré Mme Pécresse le 14 janvier
Comment ? En y amenant, selon la ministre de l'Enseignement supérieur, "une large dose de pluridisciplinarité et de méthodologie".
La ministre reprenait la recommandation du Conseil pour le développement des humanités et des sciences sociales de développer des licences pluridisciplinaires à l'université en sciences humaines et sociales.
Le Conseil préconise en effet, par la voix de sa présidente, Marie-Claude Maurel, que l'enseignement en licence doit être "plus généraliste" et la formation à "l'esprit de la recherche" doit être plus précoce qu'actuellement.
Mieux structurer la recherche en Sciences humaines et sociales
A titre d'exemple, Valérie Pécresse a jugé qu'en licence de géographie, les étudiants ne doivent pas avoir 12h de cours sur 15 par semaine dans cette discipline, mais aussi des langues, du droit ou de la gestion. Son argumentation: il n'y a pas de contradiction à ce que "la licence rénovée" soit à la fois "plus généraliste" et "plus professionnalisante."
Selon le rapport, les sciences humaines et sociales - comme l'histoire, la géographie, l'anthropologie, la psychologie, les lettres, la philosophie, la démographie, le droit, la gestion, les sciences économiques, les sciences politiques, la sociologie...- représentent, dans les universités, un peu plus de 56% des effectifs étudiants et 45% des enseignants.
La ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche a mis en place le Conseil en septembre dernier. Il doit rendre son rapport final en juin.
Rencontre nationale sur l'insertion en sciences humaines et sociales
Lors de son point de presse, la ministre a annoncé pour le 18 février une "rencontre nationale" entre employeurs, acteurs de l'insertion et universités sur la question de l'insertion professionnelle des filières universitaires de sciences humaines et sociales, comme également recommandé par le rapport. Elle se tiendra au ministère de l'Enseignement supérieur sous le titre: Sciences humaines et sociales: de nouvelles ressources pour les entreprises.
Mme Pécresse a précisé qu'à terme, son ministère décernerait des Labels de qualité aux universités de sciences humaines et sociales qui auraient de bons résultats en terme d'insertion. Selon la présidente du Conseil pour le développement des humanités et des sciences sociales, "il est faux de croire que le taux de chômage des diplômés de sciences humaines et sociales est supérieur aux autres". "Je récuse ce terme de 'fabrique des chômeurs, a lancé Marie-Claude Maurel, car c'est ne pas tenir compte de la sélection par défaut" qui a lieu dans ces filières".
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