Hôpitaux : le combat contre la loi Bachelot se poursuit dans la rue
A Paris, un défilé est prévu à partir de 11 heures des abords de la gare Montparnasse jusqu’au Sénat, où le projet de loi "Hôpital, Patients, Santé, Territoires" (HPST) doit être présenté le 11 mai. De nombreux rassemblements sont également prévus en région, et des préavis de grève ont été déposés dans les établissements de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Une mobilisation historique, car pour la première fois, médecins et personnels vont défiler derrière les mêmes banderoles.
Car le front de la contestation est très large. Six syndicats de personnels de l’AP-HP (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC et Sud), cinq organisations de médecins (syndicats d’internes, de praticiens hospitaliers, de chefs de service), des associations de lutte contre le Sida, la Coordination nationale de défense des hôpitaux et maternités de proximité qui revendique quelque 200 comités locaux, ou encore le Collectif national contre les franchises médicales appellent à cette journée de mobilisation.
Suppressions de postes, réductions de budget
Outre ces organisations, de grands professeurs des hôpitaux publics multiplient les manifestes dénonçant les suppressions de postes massives et des coupes sombres dans les capacités d’investissement et de modernisation. Les détracteurs du projet HPST reprochent à la ministre de la Santé de vouloir reléguer l’hôpital au rang d’entreprise.
La réforme que défend Roselyne Bachelot crée notamment les nouvelles Agences régionales de santé (ARS). Ces ARS regrouperont sur un territoire donné les différents services de l’Etat et de l’assurance-maladie. Les directeurs généraux des ARS seront nommés en conseil des ministres, le préfet de région ayant la haute main sur le conseil de surveillance.
Le texte revoit également la gouvernance des hôpitaux en renforçant le rôle des directeurs, pour qu’ils deviennent de véritables patrons. En outre, les directeurs de CHU seront nommés en conseil des ministres.
Gilles Halais avec agences
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