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Metz : nouvelle affaire de racisme à l’Université de Lorraine, cinq étudiants arrêtés

Ils sont accusés "d'injures racistes" et "d'appels à des actions contre un certain nombre d'étudiants". Une enquête interne à l'université est ouverte.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Lorraine Nord
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'université de Metz. Photo d'illustration. (RACHEL NOËL / FRANCE-BLEU LORRAINE NORD)

L’Université de Lorraine a porté plainte auprès du procureur de la République de Metz après plusieurs signalements de propos racistes, antisémites et homophobes tenus par des étudiants en histoire, sur le campus du Saulcy, à Metz, indique mercredi 8 décembre France Bleu Lorraine Nord. Cinq étudiants ont été interpellés et auditionnés par la police. L’enquête est toujours en cours pour caractériser la nature des propos et identifier l’ensemble de leurs auteurs.

"Ce sont des propos durs : des injures racistes, des appels à des actions contre un certain nombre d'étudiants, à partir de la religion ou d'un autre racisme, appels à la violence, ou aux crimes, contre eux", confie Pierre Mutzenhardt, président de l'Université de Lorraine. Les insultes sont verbales et se retrouvent également à l'écrit sur les réseaux sociaux. Pour l’instant, ce sont des étudiants de l’unité de formation et de recherche (UFR) d’histoire de Metz qui sont visés, mais l’enquête se poursuit, précise France Bleu. Le campus de Nancy n’est pour le moment pas concerné selon la direction.

La "sidération" dans l'université

"On va lancer une enquête interne, saisir la commission de discipline avec des sanctions qui peuvent aller d'un simple blâme à l'exclusion de l'université, ou des universités, pendant un temps donné", déclare le président de l'université, qui a condamné les insultes racistes dans un email envoyé aux quelques 400 étudiants en histoire. "Il y a un climat qui est entre la sidération et comment faire en sorte que les cours soient menés de manière apaisé." Pour ne pas exposer les étudiants incriminés, des cours à distance leur seront proposés, "pour avoir un certain apaisement."

Ce n'est pas la première fois que l'Université de Lorraine est entachée par une affaire de haine raciale. En 2019, une enquête interne avait été ouverte pour messages racistes échangés par des étudiantes en sociologie, mais la justice n'avait pas donné suite.

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