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Violences sexuelles : des témoignages anonymes recueillis dans une école d'ingénieurs

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Violences sexuelles : des témoignages anonymes recueillis dans une école d'ingénieurs
Violences sexuelles : des témoignages anonymes recueillis dans une école d'ingénieurs Violences sexuelles : des témoignages anonymes recueillis dans une école d'ingénieurs (France 2)
Article rédigé par France 2 - C. Gillard, L. Nahon, G. Basle, J. Montupet
France Télévisions

À l'école d'ingénieurs d'Alès (Gard), ancienne École des mines, des dizaines d'élèves disent avoir été victimes de violences sexuelles. 

Le campus de la prestigieuse école des Mines d'Alès (Gard), où près de 1 000 étudiants se côtoient chaque année, est le cœur de la vie étudiante. Les soirées organisées par les associations d'élèves s'y tiennent. Mais derrière ces images festives, se cachent parfois des histoires plus sombres. Deux plaintes pour viol et agression sexuelle ont été déposées en 2019 et 2020. Une étudiante de dernière année explique avoir été agressée à plusieurs reprises au cours de ces soirées. Pendant des mois, elle affirme avoir été harcelée par un étudiant membre de l'une des associations du campus, qui a fini, dit-elle, par s'en prendre à elle physiquement. 

Des dizaines de témoignage anonymes

"Je me suis sentie en danger parce qu'il fait partie du monde associatif de l'école, qui agit sur le campus. C'est ça qui m'a fait un peu peur, parce que le monde associatif est censé nous protéger. Ils ont aussi plus facilement accès à nos informations personnelles", confie la jeune femme. Elle reconnaît ne pas avoir réussi à en parler à la direction de l'école, mais s'est confiée à un collectif d'étudiantes féministes. Grâce à un appel à témoins, elles ont recueilli des dizaines de témoignages anonymes d'élèves qui disent avoir été victimes de violences sexuelles sur le campus. Le collectif a informé la direction il y a un an des résultats de leur sondage informel. 
Depuis, elles reprochent à l'administration de ne pas avoir fait de signalement auprès de la justice. De son côté, le directeur affirme avoir pris la mesure du problème en créant une cellule d'écoute. En cas de plainte, des sanctions disciplinaires seraient prononcées. 

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