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Violences sexuelles dans l'Église : l'ancien archevêque de Strasbourg reconnaît "des gestes déplacés" envers une femme dans les années 1980

La Conférence des évêques avait annoncé lundi 7 novembre que 11 évêques ou anciens évêques avaient été "mis en cause" devant la justice civile ou la justice de l'Église pour des signalements de violences sexuelles. Mgr Grallet en fait partie.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Mgr Jean-Pierre Grallet, à Strasbourg, le 29 septembre 2016.  (JEAN-MARC LOOS / MAXPPP)

Dans un communiqué envoyé à la presse, le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Éric de Moulins-Beaufort, indique avoir reçu les confessions de Mgr Jean-Pierre Grallet, archevêque émérite de Strasbourg et ancien archevêque, où ce dernier a reconnu "des gestes déplacés" envers une jeune femme majeure à la fin des années 1980. "Une enquête canonique est actuellement en cours et un signalement à la justice civile a été effectué", ajoute la CEF.

Les faits "remontent à l’automne 1985 alors qu’il était prêtre", précise dans un communiqué mercredi 16 novembre l'actuel archevêque de Strasbourg, Luc Ravel. "Ces faits ont été portés à ma connaissance par la personne victime en décembre 2021. J’ai procédé à un signalement auprès de la procureure de la République de Strasbourg en janvier 2022. Les autorités romaines [le Vatican] ont, elles aussi, été saisies. Ces enquêtes sont en cours". Contacté, le parquet de Strasbourg confirme dans un communiqué les propos de Luc Ravel : saisi par un signalement de Mgr Ravel en janvier 2022, l'enquête pénale, toujours en cours, a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Strasbourg.

L'archevêque émérite de Strasbourg affirme regretter profondément ses actes, et se mettre en retrait de la parole publique. "Je me suis égaré et j'ai blessé une personne, indique-t-il, Le pardon que je lui ai demandé, je l'exprime aussi à tous ses proches, ainsi qu'à tous ceux qui, aujourd'hui, seront meurtris, sous le choc de cette révélation."

11 anciens évêques mis en cause    

"Il appartiendra à l'enquête de qualifier la nature exacte des faits", précise Eric de Moulins-Beaufort. Lundi 7 novembre, la Conférence des évêques avait annoncé que 11 anciens évêques avaient été "mis en cause" devant la justice civile ou la justice de l'Église pour des signalements de violences sexuelles. Mgr Éric de Moulins-Beaufort précise ce mercredi que Mgr Jean-Pierre Grallet est l'un des trois évêques hors-fonctions qu'il a mentionnés, lors de la conférence de presse du mardi 8 novembre, comme faisant l’objet d’enquête tant de la part de la justice pénale que de la part de la justice canonique.

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