L’humoriste Muriel Robin a laissé éclater sa colère ce jeudi 6 janvier sur franceinfo dans l'Info médias au sujet des féminicides. "Quand va s’arrêter ce massacre ? Cela rend fou ! Je ne peux pas vivre avec ça ! Je pleure en lisant le journal", a-t-elle déclaré.Depuis le début de l’année 2022, en seulement cinq jours, déjà trois femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon ou ex-compagnon. Muriel Robin, très engagée sur le sujet, a interprété le rôle de Jacqueline Sauvage pour la télévision, cette femme condamnée pour avoir tué son mari violent. Elle avait été graciée par François Hollande.--> Lutte contre les violences faites aux femmes : on a dressé le bilan d'Emmanuel Macron sur la "grande cause du quinquennat""Je ne suis pas contente. Je travaille beaucoup avec Anne-Cécile Mailfert, la présidente de la Fondation des femmes. Oui, il y a de la bonne volonté. S’ils ont pris conscience de ça, c’est grâce aux associations, grâce à Jacqueline Sauvage malheureusement qui nous a quittée", a-t-elle déclaré.Les femmes violentées "n'ont pas d'hébergement"Mais pour la comédienne, cela ne va pas assez vite : "Il y a de la bonne volonté, mais cela avance à 2 km/h. Ces femmes meurent." "Il y a des femmes assassinées et des enfants qui sont séparés, qui parfois nettoient le sang de leur mère qui a été assassinée. Après on les sépare. On les met dans des foyers différents. Quand va s’arrêter ce massacre ?"Muriel Robin, comédiennesur franceinfoL’Espagne a réussi à faire baisser les violences contre les femmes en mettant sur la table un milliard d’euros : "Quand ils vont le sortir ?" a-t-elle lancé à l’adresse du gouvernement. "Il n’y a pas d’hébergement. Les femmes restent dehors. Ce n’est pas possible. C’est insupportable. Ce sont nos sœurs, nos amies, nos collègues. C’est nous ! C’est quoi la fraternité ? Qu’est-ce qu’il faut faire ? Je fais une grève de la faim ? Qu’est-ce qu’il faut faire ?" se demande-t-elle.Muriel Robin veut continuer de se mobiliser et prépare avec la Fondation des femmes une initiative : "J’ai appelé Anne-Cécile Mailfert. On va essayer de faire un truc fort. Qu’est-ce qu’on peut faire ? Je ne vais pas aller ouvrir les tiroirs-caisses. Je ne vais pas mettre une cagoule et trouver un milliard dans un tiroir-caisse de l’État. Cela rend fou ! Je ne peux pas vivre avec ça !"