: Vidéo Affaire de "nudes" à Strasbourg : des selfies intimes d'adolescentes exhibés sur les réseaux sociaux
A Strasbourg, une cinquantaine de lycéennes ont été piégées sur Snapchat. De mystérieux corbeaux ont récupéré leurs "nudes", des selfies dénudés adressés à leurs petits copains, et les postent sur l'application préférée des jeunes, où un compte malveillant a fait son apparition. Extrait de "Complément d'enquête".
Des selfies dénudés qui échappent à leurs auteurs et se retrouvent massivement partagés sur les réseaux sociaux… Pas facile de voir son intimité exhibée sur la place publique, surtout pour des ados. A Strasbourg, une cinquantaine de lycéennes ont été piégées sur Snapchat. De mystérieux corbeaux ont récupéré leurs "nudes" et les postent sur l'application préférée des jeunes, où un compte malveillant a fait son apparition. Extrait de "Complément d'enquête".
Régulièrement, ce compte sollicite les ados de la ville pour les encourager à lui transmettre des "nudes" de leurs ex-petites copines – une forme de "revenge porn" (vengeance pornographique) anonyme – mais aussi de toutes les filles de leur entourage.
"Je ne sais pas comment je vais faire pour aller au lycée demain"
A la sortie des cours, certaines confient au journaliste qu'elles ont peur pour leur réputation. A visage caché, l’une d’elles raconte avoir "reçu un message d'une personne inconnue". C'est une "nude" de l'une de ses copines : on ne voit pas son visage, mais elle a reconnu sa chambre. La jeune fille a averti son amie, qui était déjà au courant. Tous ses contacts sur les réseaux sociaux ont reçu la photo. "Je ne sais pas comment je vais faire pour aller au lycée demain, lui dit-elle, tout le monde va me regarder mal..."
Les coordonnées des jeunes filles publiées sous leur "nude"
Quelles sont les conséquences sur les victimes de ces violentes "campagnes" de cyberharcèlement ? "On risque de nous insulter, après on n'a plus d'amis… C'est débile, reconnaît une lycéenne, mais ça fait quand même mal." Les jeunes filles suivent chaque jour l'activité du compte pour alerter leurs copines. Parfois, la malveillance va encore plus loin : l'une assure avoir déjà vu sous l'une de ces photos le numéro de téléphone, et même l'adresse de la victime.
Extrait de "Complément d'enquête. Sextos, porno : la vie secrète de nos ados", à voir le 22 février.
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