Victime de viols entre 12 et 16 ans, elle témoigne
Le projet de loi contre les violences sexuelles doit être présenté mercredi 21 mars au conseil des ministres. Il fixe à 15 ans l'âge minimum pour le consentement sexuel. Une femme, abusée à 12 ans, témoigne.
Élodie a tout quitté, sa famille et sa ville natale. Elle a tourné le dos à l'histoire qui l'a détruite : les relations sexuelles qu'elle a entretenues avec le mari de sa sœur. La première fois, il a 33 ans et elle 12 ans. Élodie ne se débat pas et accepte les viols. C'est le prix à payer pour épargner le couple de sa sœur. Mais le poids du silence est lourd. Un jour, elle le menace de tout raconter. Il lui répond alors : "Tu ne peux pas faire ça, on est un couple", raconte Élodie, victime de viols entre 1998 et 2002.
Le violeur condamné 14 ans après
Après quatre années de viols répétés, Élodie déménage et porte plainte à 20 ans. Au terme d'un long combat judiciaire, son beau-frère est condamné à sept ans de prison pour viols. Élodie pouvait-elle si jeune être consentante ? Le débat agite toujours la société et continue d'agiter la jeune femme. Pour la psychothérapeute Angélique Gimenez, le sentiment amoureux qu'a cru éprouver Élodie n'était qu'un leurre. Pourtant, Élodie est toujours rongée par la culpabilité. Vingt ans après les faits, elle souffre de stress post-traumatique.
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