Un professeur de l'université Bordeaux-Montaigne, accusé de viol, suspendu pendant un an
Un professeur et ancien vice-président de l'université Bordeaux-Montaigne, visé par une plainte pénale pour viol de la philosophe Barbara Stiegler, a été suspendu pendant un an de ses fonctions d'enseignement dans le cadre d'une procédure disciplinaire, a annoncé l'université vendredi 2 février auprès de l'AFP. Cet universitaire du département de philosophie a été sanctionné d'une "interdiction d'exercer sa fonction d'enseignant pour une durée d'un an, avec privation de la moitié de son traitement" à compter de jeudi février, a déclaré une porte-parole de l'université, confirmant une information de Libération.
Fin 2021, l'enseignante et philosophe Barbara Stiegler avait affirmé à la direction de son département avoir été violée en mai 2020 par un de ses collègues, contre qui elle a déposé plainte. La cellule de signalements de l'université avait été avisée des faits le 1er juin 2022. Dans la foulée, une dizaine d'anciennes étudiantes en philosophie ont témoigné auprès de cette cellule de faits d'agressions sexuelles et de comportements déplacés de la part de ce même enseignant, qui les conteste.
Nouvelle plainte avec constitution de partie civile
En septembre 2022, le professeur avait été suspendu cinq mois, puis sept mois, avant d'être réintégré en novembre. Après dépaysement de l'affaire, c'est la section disciplinaire de l'Université Toulouse-Capitole qui a prononcé cette sanction disciplinaire, saisie à la fois, selon le rectorat, "sur le volet concernant l'enseignante-chercheuse mais aussi sur celui concernant les étudiantes".
Sur le plan pénal, l'enquête préliminaire a été classée sans suite en avril. Une nouvelle plainte, avec constitution de partie civile, a été déposée le 27 juillet auprès du doyen des juges d'instruction, préalable à l'ouverture d'une information judiciaire, selon le parquet de Bordeaux.
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