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Soupçons d'abus sexuels de l'ancien évêque de Créteil : le diocèse lance un appel à témoins

L' ancien évêque de Créteil, Michel Santier, déjà accusé de violences sexuelles sur deux hommes majeurs, est accusé de violences sexuelles par trois nouvelles personnes.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Paris
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Trois nouvelles personnes accusent Monseigneur Michel Santier de violences sexuelles. (MARINE LEGRAND / MAXPPP)

L'évêché du Val-de-Marne appelle les victimes potentielles de l'ancien évêque de Créteil Michel Santier à se manifester, alors que trois nouvelles personnes l'accusent de violences sexuelles quand il était prêtre à Coutances, rapporte France Bleu Paris.

Ces trois nouvelles accusations concernent des faits qui se sont produits alors que Michel Santier était prêtre à Coutances, dans la Manche. C'est à Coutances aussi qu'il avait été accusé de violences sexuelles sur deux hommes majeurs "dans les années 1990", lors d'une formation à la prière. Il a d'ailleurs été sanctionné pour "abus spirituels ayant mené à du voyeurisme" par le Vatican il y a un an, mais le diocèse de Créteil l'a révélé il y a seulement quinze jours.

"Je vous demande sincèrement pardon"

Bien que tous les faits dénoncés se soient passés dans la Manche, son successeur à l'évêché de Créteil, Mgr Dominique Blanchet, estime qu'il est nécessaire d'"envisager la possibilité que Mgr Santier ait pu commettre de tels abus dans le cadre de son épiscopat à Créteil. Si tel était le cas, [il] supplie les personnes victimes qui le voudraient, de se manifester auprès de la cellule d'écoute diocésaine [paroledevictimes94@eveche-creteil.cef.fr], de façon à initier autant qu'il sera possible pour elles un chemin de reconnaissance et de réparation".

Dominique Blanchet dit entendre la colère de ses fidèles et fait son mea culpa : "J'ai conscience de votre reproche que j'aie pu croire Mgr Santier lorsqu'il disait n'avoir commis ces faits que sur les deux personnes victimes [déjà connues]. Je vous demande sincèrement pardon." Le vice-président de la Conférence des évêques de France s'engage aussi à porter au Saint Siège la question du "bon niveau de clarté" et de transparence "pour que chacun se sente protégé et respecté" au sein de l'Eglise.

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