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L'évêque de La Rochelle, visé par une enquête pour des "faits de nature sexuelle", demande à être mis en retrait

Georges Colomb a formulé cette demande au pape, alors que le parquet de Paris a ouvert une enquête "concernant des faits de nature sexuelle reprochés à cet évêque et qui auraient été commis en 2013".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'évêque de La Rochelle, Mgr Georges Colomb, le 7 novembre 2022 à Lourdes (Hautes-Pyrénées). (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Il ne souhaite pas exercer ses fonctions le temps de l'enquête. L'évêque de La Rochelle (Charente-Maritime), Mgr Georges Colomb, a annoncé, mardi 13 juin, avoir demandé au pape "de le mettre en retrait". Cette demande est formulée après l'ouverture d'une enquête, à la suite d'un signalement par les Missions étrangères de Paris (MEP), "concernant des faits de nature sexuelle reprochés à cet évêque et qui auraient été commis en 2013", précise le parquet de Paris à l'AFP, confirmant des informations de La Croix, Famille chrétienne et La Vie.

Dans un communiqué publié sur le site du diocèse, Mgr Georges Colomb, ancien supérieur général des MEP (2010-2016), écrit qu'il n'a "à ce jour, été contacté par aucun enquêteur" et "exprime sa stupéfaction et son incompréhension face à ces allégations calomnieuses et les dément vigoureusement". Toutefois, "pour pouvoir préparer sa défense et préserver le diocèse de La Rochelle, Mgr Colomb a pris la décision de demander au Pape de le mettre en retrait le temps de l'enquête, tout en demeurant évêque de La Rochelle", ajoute le communiqué. "Un administrateur devrait être nommé pour s'occuper de notre diocèse pendant cette période", est-il précisé.

Des accusations "graves"

Dans un communiqué distinct publié également mardi soir, la Conférence des évêques de France qualifie de "graves" les accusations portées contre Mgr Colomb et Mgr Gilles Reithinger, évêque auxiliaire de Strasbourg. Ce dernier, qui avait succédé à Mgr Colomb à la tête des MEP de 2016 à 2021, est cité dans les articles de presse comme ayant été au courant des accusations d'agression sexuelle ayant eu lieu aux MEP dès 2013.

"Tous deux nient catégoriquement les faits décrits dans les articles parus mardi 13 juin. La parole des plaignants doit être entendue ; les droits de la défense, respectés", écrit le président de la Conférence des évêques de France. Mi-mai, les MEP avaient annoncé avoir demandé à un cabinet externe de recenser les cas de violences sexuelles pouvant avoir eu lieu entre 1950 et 2023 en leur sein.

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