L'abbé Pierre accusé d'agressions sexuelles : les communautés Emmaüs sous le choc

À Esteville (Seine-Maritime), le visage de l'abbé Pierre est partout, l'école porte son nom. L'abbé Pierre a vécu dans cette commune une partie de sa vie et les accusations d'agressions sexuelles portées contre lui par au moins sept femmes sont un séisme dans la ville. Ludovic vivait dans la rue avant d'être hébergé dans la pension de famille Emmaüs d'Esteville. Les accusations sont douloureuses. "Pour moi, c'est un deuxième papa", assure-t-il.

Une fondation essentielle à la survie des plus pauvres

Une habitante fleurit régulièrement la tombe de l'abbé Pierre, enterré dans la commune. "C'est quelqu'un qu'on a idolâtré et s'il y a vraiment eu ça, c'est moche", regrette-t-elle. Pour les 125 communautés Emmaüs à travers la France, l'onde de choc est immense. "Mesdames, on vous croit", affirme Pascal Laforgue, président d'Emmaüs Gironde. Salariés, bénévoles, mais aussi bénéficiaires d'Emmaüs, espèrent que les accusations ne terniront pas l'œuvre de la fondation Abbé-Pierre, essentielle à la survie des plus pauvres.