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Israël extrade vers l'Australie une ancienne directrice d'école accusée d'actes pédocriminels

Selon des médias australiens, l'Israélienne Malka Leifer, extradée lundi vers l'Australie, fait face à 74 chefs d'accusation de violences sexuelles sur des fillettes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Malka Leifer (à droite), lors d'une audience le 27 février 2018 à Jérusalem. (AHMAD GHARABLI / AFP)

C'est la fin de près de treize ans de cache-cache judiciaire. Israël a extradé vers l'Australie, lundi 25 janvier, Malka Leifer, une ancienne directrice d'école juive ultra-orthodoxe à Melbourne, accusée de violences sexuelles sur plusieurs de ses élèves dans ce pays, a indiqué le ministère de la Justice.

Un communiqué du ministère a "confirmé l'expulsion", après que des médias israéliens ont indiqué que l'ancienne directrice d'établissement, une Israélienne, avait embarqué tôt lundi matin à bord d'un avion en direction de l'Australie. Selon des médias australiens, elle fait face à 74 chefs d'accusation de violences sexuelles sur des fillettes.

Elle avait fui l'Australie après une première plainte en 2008

Son extradition intervient quelques heures avant la suspension des vols internationaux depuis et vers l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, dans le cadre de nouvelles mesures sanitaires visant à limiter la propagation de variants du Covid-19.

Malka Leifer s'était enfuie d'Australie en 2008 après le dépôt d'une plainte contre elle par une ancienne élève. Selon des médias israéliens, elle vivait avec sa famille dans la colonie israélienne d'Immanuel, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Elle avait été arrêtée en 2018.

Israël avait autorisé mi-décembre son extradition après le rejet par la Cour suprême israélienne d'un recours de Malka Leifer, mettant fin à six années de bataille judiciaire.

"Après de nombreuses années, après une tentative abjecte de se faire passer comme mentalement malade et à la lumière du jugement de la Cour suprême, il est de notre devoir moral d'autoriser qu'elle soit poursuivie en justice", avait affirmé le ministre de la Justice alors en poste, Avi Nissenkorn.

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