Inceste : le difficile recueil de la parole des victimes
Les équipes de France Télévisions se sont rendues à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), au sein d'une unité spécialisée dans la protection des mineurs victimes de violences sexuelles.
Cela fait trois ans que Chloé, 11 ans, garde un douloureux secret. Pour la première fois, la fillette va raconter aux gendarmes l'agression sexuelle qu'elle dit avoir subie. Sa mère l'accompagne dans cette épreuve. "J'ai peur, peur de ce qu'il peut me faire. Je ne pensais plus à rien, tout ce que je voulais c'était m'en aller", témoigne-t-elle à propos de cette agression. C'est à l'unité médico-judiciaire de Saint-Malo (Ille-Vilaine) que Chloé est accueillie.
Etablir des faits très précis
Avant l'audition des gendarmes, une assistante sociale et une psychologue la préparent, la rassurent. Au début de l'audition, la gendarme en charge de l'enquête commence par tisser une relation de confiance, indispensable au recueil de la parole de la victime. Puis, Chloé accepte de confier ce qu'il lui est arrivé. Elle dit avoir été abusée par son oncle à l'âge de sept ans. Tout l'enjeu pour le gendarme est d'établir des faits très précis, sans jamais induire de réponse à l'enfant.
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