Harcèlement sexuel : il est "essentiel que cette boule au ventre, on en parle"
La députée LREM de l'Essonne, Amélie de Montchalin, a raconté dans l'émission Questions Politiques avoir vécu "une situation" où elle n'avait "pas du tout été à l'aise". Elle souhaite "une sorte de dialogue national" autour du harcèlement sexuel.
Amélie de Montchalin, députée En Marche de la 6e circonscription de l'Essonne, était l'invitée de Questions Politiques sur France Inter, Le Monde et franceinfo dimanche 22 octobre.
Elle a réagi au mouvement #balancetonporc sur le réseau social Twitter, où les femmes racontent les harcèlements, agressions et viols qu'elles ont subi. "C'est essentiel que cette parole, cette boule au ventre, on en parle. Et qu'on puisse avec les hommes, réfléchir aussi à ce qu'on vit, comment des situations parfois pas forcément vécues par les hommes comme des moments particulièrement humiliants, peuvent être vécus comme des moments violents par les femmes", a-t-elle déclaré.
La députée appelle à un "vrai dialogue citoyen"
Elle a confié avoir pu vivre l'une de ces "situations" : "J'ai eu un moment dans ma vie, un jour, où je me suis dit 'je ne me sens pas du tout à l'aise avec ce qui se passe, j'ai peur et j'ai le coeur qui bat vite, et c'est pas normal'", a-t-elle développé. Elle a expliqué qu'elle avait claqué la porte, et "attendu que la personne parte très vite. Elle n'est pas partie très vite, ça a duré un peu longtemps".
Amélie de Montchalin, qui a d'abord trouvé le hashtag #balancetonporc "un peu bizarre comme expression", a souligné qu'il y avait "plusieurs temps" : "le temps de la parole qui se libère, le temps de la justice qui doit faire son travail et (...) qu'on ait une sorte de dialogue national concerté, qui va prendre son temps, un vrai dialogue citoyen, qu'on se parle, les hommes et les femmes".
.@AdeMontchalin sur #Balancetonporc : "C'est essentiel que cette parole, cette boule au ventre, on en parle" pic.twitter.com/lbSbFw6MFC
— France Inter (@franceinter) 22 octobre 2017
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.