Cet article date de plus de trois ans.

Agressions sexuelles : l'ex médecin-chef de la police du Grand Est condamné à 18 mois de prison

Le docteur Christian Frey, ancien médecin-chef de la police du Grand Est, a été condamné par le tribunal correctionnel de Metz pour plusieurs agressions sexuelles.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Lorraine Nord
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un code pénal et un code de procédure pénale sont posés au sein d'une salle d'audience du tribunal correctionnel de Metz (Moselle), le 19 août 2020. (MARC BERTRAND / RADIO FRANCE)

Plus d'un mois après son procès, le tribunal correctionnel de Metz a condamné mardi 23 novembre le docteur Christian Frey, ancien médecin-chef de la police du Grand Est, à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles, rapporte France Bleu Lorraine Nord. Ces agressions sexuelles avaient été commises sur des policiers et policières des régions Lorraine, Alsace et Champagne-Ardenne lors de visites médicales entre 2016 et 2018.

Dix-sept personnes issues de la police nationale s'étaient constituées parties civiles. Christian Frey a été reconnu coupable pour 16 d'entre elles. Il devra leur verser des indemnisations allant de 1 500 à 2 000 euros par victime. Ces condamnations sont assorties d'une peine de cinq ans d'inéligibilité.

Déjà condamné pour des faits similaires

"Il est abattu, tout en étant combattif. Il a toujours maintenu sa position, à savoir qu'il n'a fait que son métier, conformément à ce qu'on lui a enseigné et demandé de faire", a réagi maître Antoine Fittante, un des avocats de Christian Frey. "Il n'a pas encore décidé s'il faisait appel de cette décision", a-t-il ajouté.

L'ancien médecin-chef de la police a occupé ce poste stratégique à Metz pendant vingt ans. Selon France Bleu, il pouvait influer sur les carrières, pour valider par exemple le diplôme des jeunes policiers ou pour reprendre le travail ou non après un arrêt maladie.

Christian Frey a déjà été condamné en première instance et en appel à un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Reims, en 2019 et 2020, pour des faits similaires. Il a toujours expliqué ses gestes par un souci de dépister d'éventuels cancers. L'argument n'a pas été retenu par la justice car aucun de ses confrères ne procédait comme lui. Isolé par ses pairs, il a été radié de l'Ordre des médecins en mai.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.