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Inceste : une association lance une campagne pour que la question du consentement ne soit plus posée

Jeudi en fin de matinée, la pétition a recueilli plus de 35 000 signatures.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Illustration de la loi du silence qui règne pour les victimes d'inceste. (SANDRINE MARTY / HANS LUCAS / AFP)

"Face à l'inceste, changeons la loi !". C'est le nom de la pétition initiée jeudi 21 janvier par l'association Face à l'inceste, qui lance également une campagne de communication pour demander que la loi soit réécrite, afin qu'un enfant victime d'inceste n'ait plus à prouver qu'il n'était pas consentant. Cette campagne intervient le jour où le Sénat débat d'un texte enrichi de mesures contre l'inceste. Jeudi en fin de matinée, la pétition avait recueilli plus de 35 000 signatures.

"Ensemble agissons pour changer la loi. Signez la pétition", proclame cette campagne, lancée dans la presse, sur le web et à la télévision, dans un contexte marqué par l'affaire Olivier Duhamel, accusé de viol incestueux sur son beau-fils.

Le fait de demander à un enfant "s'il était d'accord pour avoir des actes sexuels avec un membre de sa famille", "c'est tout bonnement insupportable et ça fait vingt ans qu'on lutte contre cette aberration légale", a expliqué dans un communiqué Isabelle Aubry, la présidente de Face à l'inceste. Elle déplore également que le fait de poser la question du consentement "envoie un message symbolique" négatif, en laissant penser aux enfants qu'ils "doivent se protéger eux-mêmes" et "ne peuvent pas compter sur la loi".

Des vidéos pour accompagner la pétition

La campagne de communication s'accompagne de dessins animés réalisés par la société de production Jungler avec l'illustrateur new-yorkais Jackson Edward Joyce, réalisés spécialement pour l'occasion. On y voit un enfant victime raconter qu'il vit perpétuellement "deux cauchemars". Sont également mis dos à dos le prédateur sexuel et le magistrat "censé protéger" l'enfant, mais qui lui demande "Es-tu seulement sûr d'avoir dit 'non' ?"

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