Georges est revenu vivant du front. Il a choisi l'Afrique pour tenter d'oublier l'enfer des tranchées. Marcel, son frère, est lui aussi revenu de la guerre de 14-18, mais il ne parle plus. Il est muet d'effroi. Dans toutes les familles françaises, il y eut des George et des Marcel, blessés invisibles, mais traumatisés à vie. Un sujet rarement traité au cinéma.Les syndromes du stress post-traumatiquePour soigner Marcel, muré dans la souffrance, il y a Hélène, une professeure de langue des signes dont Georges va tomber amoureux. Une exception, car ces soldats victimes de ce qu'on appelle les syndromes du stress post-traumatique étaient les oubliés de la médecine. Pour ces hommes, un retour à la vie civile était quasi impossible dans ce Paris des années folles qui rêvait de tourner la page. Le film d'Emmanuel Courgol, qui sort mercredi 19 avril au cinéma, est dédié à son grand-père, Léonce, un poilu ordinaire, un survivant de cette guerre, qui fit en France 6,5 millions de blessés.