11-Novembre : comment un poilu qui ne comprenait pas l'allemand a sauvé des milliers de vies
Le 5 octobre 1918, un jeune électricien de la commune du Teil en Ardèche, intercepte un message capital auquel il ne comprend rien : l'information que l'Allemagne va capituler.
Alexis Tendil, un jeune électricien du Teil en Ardèche a appris le morse. Il est chargé d'intercepter les messages des Allemands à quelques mètres des lignes du front, à Villers-Cotterêts, dans l'Aisne. Le 5 octobre 1918, il capte un message capital : le chancelier allemand annonce au Pape son intention de capituler. Alexis Tendil prend en note, sans savoir ce qu'il écrit comme il le racontait : "On ne connaissait pas l’allemand. C’était que des lettres, que des lettres… Alors, je l’ai pris et quand c’était terminé, j’ai appelé l’adjudant qui m’a dit de l’envoyer à l’état-major".
Des milliers de vies épargnées
Les chefs militaires décident alors de ne pas lancer la grande offensive prévue. Des milliers de vies sont épargnées. Le général Mangin vient féliciter Alexis Tendil quelques jours plus tard. "Il m’a dit c’est très bien mon petit. Tu as fait du bon travail", se souvenait Alexis Tendil.
Une légion d'honneur obtenue sur le tard
Les hommages officiels ont mis plus de temps à arriver, raconte Jean Pierron, le président de la fédération des associations d'anciens combattants de la région : "Ça a été la légion d’honneur qu’il a reçue 77 ans après, en 1995. Dans la foulée, il a reçu la médaille d’agent de la guerre électronique".
Alexis Tendil est mort en 2005, à l’âge de 109 ans. Il est enterré près des Vans à Saint-Genest-de-Beauzon où il avait passé sa retraite. Sa commune de naissance, Le Teil, lui rend hommage ce 11 novembre, rapporte France Bleu Ardèche.
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