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Guadeloupe : première nuit calme depuis longtemps

Avec quelques déprédations seulement, la nuit dernière en Guadeloupe a été "la plus calme depuis longtemps", selon la préfecture de Pointe-à-Pitre. Mais en attendant la reprise des négociations, l’activité économique de l’ile est toujours paralysée, le ravitaillement n’a pas repris…
Article rédigé par franceinfo
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Deux ou trois feux de poubelle et une carcasse de voiture incendiée : les pompiers et forces de l’ordre ont été peu sollicités la nuit dernière en Guadeloupe. Par ailleurs, un motocycliste qui n’était pas casqué, s’est tué en percutant un barrage qu’il n’avait visiblement pas vu. Un simple accident de la circulation.

Sur les routes de l’ile, les barrages gardés ont tous été levés, il faut maintenant nettoyer. Mais le problème est de trouver des entreprises pour le faire, selon un porte-parole de la préfecture de Pointe-à-Pitre. Le nettoyage a commencé d’abord à l’échelle des mairies, quand les maires réussissent à trouver des volontaires pour le faire. Après plus d’un mois de grève générale, la tension a donc baissé d’un cran.

Marchands ambulants

Malgré le retour au calme, l’activité économique de l’ile est toujours totalement paralysée. En attendant l’issue des négociations patronat-syndicats qui reprennent lundi (lire notre article ci-dessous), la plupart des magasins restent fermés. Leurs rayons étaient de toute façon complètement vides, et le ravitaillement n’a pas encore repris.

Pour faire leurs courses, les habitants comptent sur les marchands ambulants. Des agriculteurs qui vendent à la sauvette ce qu’ils fournissaient aux supermarchés, jusqu’à ce que la grève éclate. Le système D permet aux habitants de faire bouillir la marmite, mais ne résout pas le casse-tête des hôtels et restaurants des zones touristiques.

Après Olivier Besancenot, arrivé hier sur l’ile pour "apprendre à faire la même chose en métropole", c’est au tour de Ségolène Royal de s’envoler pour les Antilles. Elle assistera demain aux obsèques de Jacques Bino, le syndicaliste tué sur un barrage dans la nuit de mardi à mercredi.

Gilles Halais avec agences

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