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Guadeloupe : poussée de fièvre au 27e jour de grève

Comme ils l’avaient annoncé, les grévistes du Collectif contre l’exploitation (LKP) ont érigé leurs premiers barrages routiers, une dizaine, pour tenter de paralyser la Guadeloupe. Les forces de l’ordre sont intervenues, des manifestants ont été arrêtés puis libérés à la mi-journée. Ce soir, le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo a affirmé que l'Etat était en train d'étudier de "nouvelles baisses des charges" pour les entreprises en Guadeloupe...
Article rédigé par franceinfo
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"Les sommations (par haut-parleur) suffisent à faire partir les manifestants".
_ C’est le directeur de cabinet du préfet de Guadeloupe qui l’affirme. Et peu après midi, heure de métropole (7h à Pointe-à-Pitre), tous les barrages avaient même été levés, renchérit de Paris le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer. Ce jeu de chat et souris entre manifestants et forces de l'ordre témoigne d'un brusque regain de tension au moment où le conflit s'apprête à entrer dans sa 5e semaine.

Au Gosier, dans la banlieue de Point-à-Pitre, des gendarmes mobiles sont intervenus pour lever un barrage dressé sur la rocade, essuyant des jets de pierre. La cinquantaine de grévistes et manifestants interpellés ont été libérés à la mi-journée, a annoncé une source judiciaire, en précisant que dix d'entre eux étaient convoqués devant la justice en juin.

D’autres barrages, une petite dizaine au total, ont été érigés à Capesterre Belle-Eau (sud de l’ile), Sainte-Rose (nord), à Morne-à-l’eau (centre) et autour de Point-à-Pitre. Des barrages faits de palettes, de pneus usagés, de poubelles et de carcasse de véhicules.

Selon Radio Caraïbes Internationale, des barrages subsistent notamment à Poucet (Grande-Terre). Quelle que soit la situation précise sur place, les grévistes du LKP semblent avoir entrepris de mettre leurs menaces à exécution. Après près d’un mois de grève générale, et alors que les négociations avec les émissaires du gouvernement sont au point mort, les manifestants tentent de paralyser totalement la Guadeloupe. Et rien ne semble en voie de relancer rapidement les négociations.

Samedi, une manifestation du LKP a rassemblé entre 9.000 (police) et 50.000 (organisateurs) manifestants dans les rues de Point-à-Pitre. Une véritable démonstration de force du Collectif, qui se dit prêt à durcir le mouvement entamé le 20 janvier dernier. De son côté, Yves Jégo promet de faire "respecter l'état de droit".

En Martinique voisine, la situation semble tout aussi bloquée. La grève dure depuis 11 jours et les négociations, là aussi, sont gelées.

Gilles Halais avec agences

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