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Guadeloupe : les négociations reprennent dans le pessimisme

Les négociations entre le collectif LKP, le patronat et l'Etat ont repris cet après-midi en Guadeloupe, sur fond d'atmosphère pessimiste dans l'archipel, paralysé depuis plus d'un mois par une grève générale
Article rédigé par franceinfo
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François Fillon a prévenu ce matin : "Il n'y aura pas de miracle". Hier, le chef de file du Collectif contre l'exploitation (LKP), Elie Domota, estimait qu'on était "encore loin d'un accord". Même tonalité du côté du Medef.

Le LKP réclame une revalorisation de 200 euros nets des bas salaires. Vendredi, les négociations avaient été rompues alors que le patronat proposait une hausse d'environ 50 euros. Pas suffisant, selon le LKP.
_ Depuis la reprise des discussion cet après-midi, les évolutions sont laborieuses. Mais les avancées existent. Le patronat a finalement accepté une augmentation des bas salaires de l'ordre de 100 euros, soumises à plusieurs conditions. De son côté, le LKP exige toujours 100 euros supplémentaires sous forme d'exonérations sociales.

"J'ai demandé au patronat guadeloupéen de faire un effort. Il faut aussi que les partenaires sociaux fassent un effort", a insisté le Premier ministre ce matin, soulignant que LKP, Medef local et médiateurs avaient "les éléments pour trouver une solution".

Ce week-end, Ségolène Royal, en visite impromptue sur l'archipel, avait invité le chef du gouvernement à assister lui-même aux négociations sous peine d'une nouvelle "Révolution française". Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, très critiqué pour sa gestion de la crise, a regretté que le Parti socialiste "essaie de jeter de l'huile sur le feu" et joue "la mouche du coche".

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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