Guadeloupe: le Medef local ne signera pas l'accord partiel
Les exhortations de l'organisation nationale du Medef n'auront pas été suivies. Paris avait pressé le Medef guadeloupéen de retourner à la table des discussions. En vain : le patron des patrons à Pointe-à-Pitre a indiqué qu'il ne rejoindrait pas la réunion car il n'y était pas convié cet après-midi.
Willy Angèle n'envisage pas de retour tant que sa sécurité ne sera pas "assurée" . "C'est moi qui vais apprécier si ma sécurité est assurée. Mme Parisot est à 7.000 km", a-t-il déclaré. Le responsable du Medef guadeloupéen affirme avoir été victime mercredi d'une "tentative d'agression physique" par Elie Domota, le leader du LKP.
L'accord conclu la nuit dernière s'est fait, selon lui, entre "le LKP et des organisations patronales minoritaires qui sont très proches du LKP".
Le Medef et les autres organisations patronales (CGPME, UPA, transports, BTP, tourisme et industrie notamment) qui affirment employer 90% des salariés guadeloupéens, veulent négocier sur leur propre proposition d'accord interprofessionnel "qui est sur la table depuis lundi" et est actuellement discutée, selon lui, avec les émissaires du gouvernement.
Elle est articulée autour d'une proposition de "bonus de vie chère" entre 50 et 90 euros en fonction de l'effectif de l'entreprise. Selon Willy Angèle, "bon nombre de branches" ne pourront pas assumer une augmentation de salaires de 200 euros, qui selon l'accord signé dans la nuit devrait être totalement à la charge des entreprises dans deux ans.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.