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Guadeloupe : le gouvernement fait une nouvelle offre

Les choses semblent s'accèlérer en Guadeloupe après l'annonce par Matignon d'un coup de pouce pour les bas salaires: un {"revenu supplémentaire temporaire d'activité"} de 80 euros mensuels en réponse au montage proposé par le LKP.
Article rédigé par franceinfo
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L'équation est simple : avec ce "revenu supplémentaire temporaire d'activité" de 80 euros, les 50 euros acceptés par le patronat et les 50 euros promis par les collectivités territoriales, les bas salaires seraient revalorisés de 180 euros mensuels. On n'est pas loin de la revendication de 200 euros du LKP...

Les négociations ont donc finalement repris dans la soirée en Guadeloupe, toujours enfoncée dans la grève après 36 jours de contestation. Un report de quelques heures pour permettre à l'Etat, selon Elie Domota, figure de proue du LKP, de peaufiner les nouvelles mesures qu'il comptait soumettre aux partenaires sociaux.

Juste avant le début de la réunion, Matignon a ainsi sorti de sa manche un joker, le "revenu supplémentaire temporaire d'activité" : un forfait mensuel de 80 euros jusqu'"à l'horizon 2011", avant un retour au revenu de solidarité active (RSA). Quelque 45.000 salariés gagnant jusqu'à 1,4 fois le SMIC seraient concernés indépendamment de leur situation familiale. Et pour ceux qui ont un salaire supérieur à 1,4 SMIC et qui auraient dû bénéficier du RSA, soit environ 1.000 à 2.000 salariés, l'Etat garde une "petite enveloppe".

L'exécutif, qui redoute une extension des revendications à la métropole, ne veut pas entendre parler d'une exonération de la CSG et de la CRDS, servant au financement de la sécurité sociale. Une proposition a été faite en ce sens par l'Union des chefs d'entreprises guadeloupéens (UCEG), organisation patronale proche de l'intersyndicale.

Plus tôt dans la journée, Yves Jégo avait estimé que les nouvelles propositions à l'étude étaient de nature à dénouer le conflit mais à Pointe-à-Pitre, les porte-parole des grévistes se voulaient prudents. Dans un entretien accordé au Parisien-Aujourd'hui en France, le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer se dit prêt à retourner en Guadeloupe "dès que nécessaire".

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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