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Guadeloupe : la sortie de crise s'éloigne

Les négociations ont repris à Pointe-à-Pitre dans un climat tendu, en présence du préfet, des médiateurs, du LKP... mais sans le Medef et d'autres fédérations patronales qui dénoncent {"le climat d'intimidation et de violence qui règne dans les réunions"}
Article rédigé par franceinfo
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Avec deux heures de retard sur l'horaire prévu, et alors qu'un accord semblait sur le point d'être enfin conclu, les discussions ont repris face aux sièges vides du patronat. Le Medef, la CGPME et plusieurs fédérations professionnelles patronales ont affirmé dans un communiqué que la réunion de négociations de mercredi avait donné lieu à "une escalade sans précédent", expliquant ainsi leur refus de se déplacer.

Le président du Medef local, Willy Angèle, affirme avoir "été victime d'une nouvelle agression de la part d'Elie Domota (leader du LKP, NdlR) qui n'a pas hésité à sauter par-dessus la table de négociation pour venir le frapper".

Sans démentir pour autant, Domota a tenté d'apaiser les choses en déclarant : "C'est pas grave. M. Angèle, il dit ce qu'il veut, il fait ce qu'il veut". Pour le leader de la contestation, l'absence du Medef n'empêche pas la signature d'un accord car il "ne représente que 4.000 salariés sur 80.000".

Les négociateurs espéraient parvenir d'ici demain à un accord en Guadeloupe, où une nouvelle offre financière du gouvernement paraissait à même de dénouer la crise, au 38e jour de grève générale. Peu avant la reprise des discussions, les locaux de RFO avaient été envahis par des manifestants. Une action condamnée par plusieurs élus d'Outre-mer, le Premier ministre et la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, qui a annoncé des poursuites judiciaires sur ces faits.

Recevant 30 élus ultramarins à Matignon, François Fillon a appelé les négociateurs à la "responsabilité" et a lancé une mise en garde aux auteurs de violences en Martinique, où de nouveaux incidents sont redoutés après 20 jours de conflit. Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo s'est par ailleurs dit prêt à étendre à l'autre île antillaise les concessions financières faites en Guadeloupe.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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