Grèves du 20 novembre : une convergence possible entre cheminots et fonctionnaires
Tous font ligue contre le gouvernement. L’union fait la force dit-on. Les syndicats de fonctionnaires, d'enseignants, de la SNCF, de la RATP et de l'Energie ont décidé, ou en tout cas envisagé, lors de réunions séparées en début de semaine, des grèves face à la politique gouvernementale. A propos de la fonction publique pour les uns. Des régimes spéciaux de retraite pour les autres.
_ Si les réponses du ministre du Travail Xavier Bertrand, avec qui de nouvelles réunions commencent aujourd'hui, ne leur conviennent pas, la nouvelle grève des cheminots surviendrait dans les mêmes eaux que le conflit des fonctionnaires.
Une hypothèse que la CGT ne voit pas d’un mauvais œil.
"Une convergence d'action ne nous pose pas de problème particulier", car "il y a une communauté d'intérêts dans le monde du travail" a déclaré Jean-Marc Canon, de la CGT-Fonction Publique. "S'il peut y avoir des espaces de convergences avec les fonctionnaires, pourquoi pas ?", a lancé son homologue chez les cheminots, Didier Le Reste.
Cette union possible entre les deux secteurs d’activités est néanmoins par la CFDT: "s'il y a un mélange des mouvements entre les régimes spéciaux, les fonctionnaires et je ne sais qui encore, on se réserve le droit de se retirer", a prévenu le secrétaire général de la confédération, François Chérèque. Une telle convergence constituerait en effet un "mouvement politique" contre le gouvernement, selon lui. Ce qui n'est selon lui pas le rôle des syndicats.
Du côté de la fonction publique, la grève prévue le 20 novembre est lancée au nom "des salaires, de l'emploi et du service public". Pas moins de sept fédérations syndicales de fonctionnaires ont appelé les 5,2 millions agents public à faire bloc.
_ Les cinq syndicats de l'Education ont abondé dans le même sens hier et appelé à la grève le même jour pour les 11.200 suppressions de postes dans l'Education.
Quant à elles, les huit fédérations syndicales de cheminots, réunies pour la première fois depuis leur grève du 18 octobre, ont menacé de lancer une "grève qui pourrait être reconductible à la mi-novembre", si la réforme gouvernementale des régimes spéciaux de retraite "n'est pas revue".
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