Grève suivie demain dans les écoles primaires de Paris
Les enseignants parisiens du primaire entendent dénoncer les "inégalités de traitement dans la mise en œuvre de la réforme du primaire", l’"interdiction de tenir des réunions syndicale" et les "dérives autoritaires de l’inspection d’académie".
_ Un conflit purement local, à l’origine d’une belle unité syndicale : l’appel est lancé notamment par les syndicats parisiens du SNUipp-FSU, du Sgen-CFDT, du SE-Unsa, de FO et de Sud.
De source syndicale, le mouvement s'annonce massif : le taux de grévistes devrait dépasser les 25% dans 348 écoles, soit un peu plus de la moitié des écoles de Paris. Ce qui devrait déclencher la mise en place d’un service minimum d’accueil par la mairie, conformément à la toute nouvelle loi sur le droit d’accueil dans les écoles primaires, promulguée l’été dernier.
Mais d'une part, la mairie s'y refuse. L'adjoint en charge de la Vie scolaire l'a confirmé dimanche : "Cela reviendrait à chercher à briser le mouvement", explique Pascal Cherki. "Le gouvernement a allumé tous les incendies dans l'éducation nationale, on n'est pas là pour faire les pompiers", ajoute l'adjoint de Bertrand Delanoë (PS). Et d'autre part, plusieurs syndicats des personnels d'animation de la capitale ont déposé un préavis de grève pour demain également.
La même loi contraint désormais les enseignants grévistes à se déclarer 48 heures avant le début du mouvement. C’est ce qui a permis au rectorat et aux syndicats de publier ces prévisions de suivi du mouvement.
Gilles Halais avec agences
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