Grève spontanée à l’usine Renault de Sandouville
"Au lieu de donner de l’argent aux constructeurs, ils feraient mieux de le donner aux salariés", lâche Alain Richeux, secrétaire CGT de l’établissement Renault de Sandouville (Seine-Maritime). Référence à l’aide de cinq à six milliards d’euros promise hier par François Fillon aux deux géants Renault et PSA Peugeot-Citroën, en contrepartie de promesses sur le maintien des sites industriels, et des volumes de production.
Au lendemain de ce coup de pouce aux constructeurs tombe, les Renault-Sandouville prenaient connaissance ce matin d'une nouvelle organisation de la production, qui se traduira par des réductions de travail en février et mars. Selon la CGT, le programme pour février ne prévoit que quatre journées de travail sur le modèle Laguna, et six journées en mars, sur une chaîne qui ne fonctionnait déjà qu'à mi-temps.
En signe de protestation, l’équipe du matin de Sandouville a décidé d'envahir la salle où se tenait la réunion, puis de se mettre en grève spontanée. Ces débrayages devaient s’achever peu après 15 heures, à la prise de service de l’équipe du soir.
Cette usine, qui fabrique la nouvelle Laguna boudée par les consommateurs, est touchée par un plan d'un millier de départs volontaires, sur les 3.700 salariés du site.
Gilles Halais avec agences
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