Grève nationale des taxis : les raisons de la colère

Les 55.000 taxis de France sont appelés à se mobiliser à l'appel de nombreux syndicats et fédérations.

La concurrence "déloyale" d'autres véhicules

Les chauffeurs de taxis dénoncent d'abord la concurrence de d'autres services. "Véhicules de tourisme avec chauffeurs (VTC, aujourd'hui environ 10.000) et motos représentent une concurrence déloyale qui est presque autorisée par les pouvoirs publics puisque personne ne respecte aucune règle ", estime Ahmed Sembel, vice-président de la Fédération nationale des taxis indépendants (FNTI). "On exige une réforme de la loi qui encadre ces activités et un moratoire sur les sociétés qui ont déjà l'autorisation d'exercer ", plus de 500, selon lui.

Inquiétudes sur le transport des malades

Selon les syndicats, actuellement, le transport de patients peut représenter jusqu'à 90% du chiffre d'affaires des taxis en zone rurale. Or la loi de financement de la sécurité sociale 2013 introduit une disposition sur le transport des malades, qui inquiète les fédérations de taxis. 

"La Sécurité sociale, sous couvert d'économies, veut faire des appels d'offre " pour le transport des patients, "sans dire à qui ils seront ouverts ", indique un porte-parole de la Fédération nationale des artisans du taxi (FNAT). Les taxis indépendants n'auront pas les moyens de répondre aux appels d'offre voulus par les pouvoirs publics ni de "faire face aux grosses sociétés telles que Veolia ", explique Ahmed Sembel, vice-président de la FNTI. 

Jeudi après-midi, une délégation doit être reçue notamment par des représentants des ministères de l'Intérieur et de la Santé.