Grève à la SNCF : la CGC pourrait renoncer en cas de "mesures concrètes" sur les salaires
« Je suis heureux de constater que la Sncf est prête à la négociation, peut-être est ce un peu tardif mais nous voyons qu’il y a des avancées au fur et à mesure que nous nous approchons de la date fatidique du 14 novembre » a noté ce matin Bernard van Craynest.
Cette avancée, c’est l’accord conclu hier soir entre la direction de l’entreprise et la Fédération générale autonome des agents de conduite :
«On a découvert que la direction de la SNCF proposait des revalorisations de grille salariale pour celles et ceux qui acceptent de travailler plus longtemps et bien il est évident que ce type de proposition doit s’adresser à l’ensemble du personnel et c’est face à des mesures concrètes de cette nature qui démontreront que la négociation est positive que, en ce qui nous concerne, nous renoncerons bien évidemment à la grève »
« Nous avons convenu ensemble d’un déblocage de la grille qui permet aux agents de conduite d’obtenir l’équivalent d’1% par an jusqu’à 50 ans » » avait indiqué hier soir, également sur France Info Guillaume Pepy, le directeur général exécutif de la SNCF.
« Il faut améliorer les salaires de ceux qui acceptent de s’engager
dans la poursuite de carrière au delà de 50 ans » a t'il dit avant d'affirmer que des « propositions de même nature » allaient être faites aux autres cheminots.
L’objectif de l’entreprise est simple : Persuader un maximum de salariés « qu’il est plus raisonnable de négocier que d’entrer dans une grève reconductible qui est vraiment une aventure dont on ne sait pas où elle mène ».
La Cgc pourrait donc renoncer. Mais il reste peu de temps. Le mouvement doit commencer à compter de mardi 20h. Bernard van Craynest a rappelé ce matin le coté "très technique" des discussions. Autrement dit il va falloir du temps.
A l'heure actuelle, sept syndicats sur huit appellent toujours à la grève.
Et les propositions de la SNCF ont "estomaqué" le leader de la CGT-cheminots, Didier Le Reste, qui y voit une tentative de "diviser les syndicats": à quelques jours d'une grève reconductible à laquelle sept syndicats. "Hier, rien n'était possible, on avait les pires difficultés pendant les négociations salariales annuelles, et aujourd'hui tout serait négociable ?"
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