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Goodyear supprime 800 emplois à Amiens-Nord

La direction de Goodyear-Dunlop Tires France a annoncé mardi un nouveau plan social prévoyant 817 licenciements pour l'usine de pneus d'Amiens-Nord. Ce nouveau plan social est deux fois plus important qu'un précédent plan annoncé en mai 2008. Il résulte de la volonté de Goodyear de fermer son unité pneus tourisme et de vendre son activité pneus agricoles.
Article rédigé par franceinfo
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Goodyear à Amiens-Nord, ce sont 1.400 emplois, l'une des plus grosses usines de la ville. L'annonce du groupe Goodyear-Dunlop sonne dès lors comme un coup de tonnerre. Le plan social dévoilé par le syndicat CFTC et non démenti par la direction, risque de signifier la fermeture de ce site.

Selon le syndicat donc, le plan prévoit la suppression de 817 emplois sur la division pneus tourisme, qui fabrique des pneus pour les voitures particulières. Cela représente la quasi totalité de ce secteur, qui compte environ 900 salariés.
_ Et après ce coup de boutoir, la direction porte l'estocade, toujours selon la CFTC, en mettant en vente son activité pneus agricoles, qui 440 postes.

Pour justifier ce plan social, deux fois plus important que le précédant, annoncé mi-2008, la direction invoque une dégradation due à la crise économique.

Mais les syndicats ont une autre lecture des évènements. Le plan de 2008 avait été mis en place suite au refus de la CGT, majoritaire, de la mise en place d'une organisation du travail en quatre équipes au lieu de cinq sur l'usine d'Amiens-Nord (celle d'Amiens-Sud l'avait accepté). “Ils veulent nous faire porter le chapeau, mais les gestionnaires, c'est eux. On ne peut pas nous rendre responsables de ce qui arrive. Cela fait 15 ans qu'ils n'investissent plus dans l'usine”, dénonce Virgilio Mota da Silva, délégué Sud de la CGT.
_ Mais la CFTC, qui sort l'affaire, estime que le syndicat majoritaire est en partie responsable de ce plan.

Quoiqu'il en soit, le bras de fer ne fait que commencer. Le plan de 2008 était passé par une furieuse bataille judiciaire avant d'être validé (puis remplacé par le nouveau plan social). “On va se bagarrer pour arracher le maximum. Ils ont gagné assez d'argent avec nous”, prévient Virgilio Mota da Silva.

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